Comment choisir son commissaire aux comptes dans le BTP ?

Comment nommer votre commissariat aux comptes

Comment choisir son commissaire aux comptes dans le BTP ?

Dirigeants du BTP, êtes-vous certains que votre commissaire aux comptes (CAC) comprend les défis uniques de votre secteur ? Entre obligations légales strictes et complexités opérationnelles, le choix d’un CAC ne se limite pas à une formalité. Il s’agit d’une décision stratégique pour la pérennité de votre entreprise.
Découvrez comment sélectionner un commissaire aux comptes qui maîtrise les spécificités du BTP, afin de garantir une conformité sans faille et une gestion financière optimisée. Faites le choix éclairé qui propulsera votre structure vers la réussite.

Si vous souhaitez bénéficier d’une vue d’ensemble, nous vous invitons à consulter notre Guide complet dédié au Commissariat aux comptes dans le BTP.

 

Obligations légales de nomination d’un commissaire aux comptes dans le BTP

Dans le secteur du BTP, la nomination d’un commissaire aux comptes (CAC) est encadrée par des règles précises. Ces obligations diffèrent selon les effectifs et les seuils financiers atteints, ainsi que de la structure juridique, les associations ayant, par exemple, des seuils spécifiques.

Seuils de nomination obligatoires d’un CAC

Depuis 2024, les entreprises du BTP doivent désigner un commissaire aux comptes si elles dépassent deux des trois seuils suivants :

  • Chiffre d’affaires cumulé : 10 millions d’euros ;
  • Bilan cumulé : 5 millions d’euros ;
  • Effectif cumulé : 50 salariés.

Ces nouveaux seuils s’appliquent aux SARL, SAS, et autres formes commerciales, en conformité avec la loi PACTE.

Cas des groupes de sociétés

Les groupes de sociétés sont aussi concernés. Une société mère devra nommer un commissaire aux comptes si l’ensemble constitué avec ses filiales dépasse deux des seuils suivants :

  • Chiffre d’affaires cumulé : 10 millions d’euros ;
  • Bilan cumulé : 5 millions d’euros ;
  • Effectif cumulé : 50 salariés.

Les filiales, quant à elles, sont soumises à des seuils réduits pour justifier la désignation d’un commissaire aux comptes.

Désignation volontaire

Certaines entreprises choisissent de nommer un commissaire aux comptes même si cela n’est pas légalement requis. Cette désignation volontaire d’un CAC peut être motivée par des impératifs de crédibilité, de transparence ou exigée par certains partenaires ou investisseurs.
Comprendre ces obligations permet d’éviter les sanctions et de sécuriser la gouvernance de l’entreprise. Mais dans le BTP, d’autres facteurs déterminent la pertinence du choix du CAC.

 

Spécificités du secteur BTP impactant le choix du commissaire aux comptes

Le secteur du BTP présente des contraintes uniques qui rendent le rôle du commissaire aux comptes encore plus stratégique.

Complexité des opérations et gestion des chantiers

Les projets BTP s’étendent sur plusieurs mois, voire années. Ils impliquent une multiplicité de prestataires et de sous-traitants. La comptabilité de chantier, la gestion des marges à l’avancement ou les litiges contractuels exigent une expertise pointue du CAC.

Particularités comptables du BTP

Le commissaire aux comptes dans le BTP doit maîtriser :

  • La facturation à l’avancement ;
  • Les acomptes et retenues de garantie ;
  • La TVA sur encaissement ;
  • Les provisions pour charges de fin de chantier.

Ces éléments rendent l’audit plus technique et nécessitent une connaissance approfondie
des normes spécifiques.
Réglementation et obligations spécifiques

Sécurité sur les chantiers, responsabilité décennale, conformité sociale : autant d’enjeux
qui rendent la mission du CAC plus exigeante que dans d’autres secteurs.

Importance de la trésorerie et des financements

Le BTP souffre souvent de décalages de trésorerie importants. Le commissaire aux comptes doit être capable d’évaluer la solidité financière et la fiabilité des prévisions. Ces particularités exigent de sélectionner un professionnel familier du terrain. C’est pourquoi s’appuyer sur un cabinet comme Exentys peut faire la différence.

 

Critères pour sélectionner un commissaire aux comptes adapté au BTP

Choisir un commissaire aux comptes dans le BTP demande de combiner critères réglementaires et exigences opérationnelles.

Expertise sectorielle

Le CAC idéal a déjà accompagné des entreprises du BTP. Il comprend les spécificités des SARL, des SAS, ou encore des EURL dans ce secteur. Il sait lire une balance analytique chantier et interpréter les écarts entre budget et réel.

Maîtrise des obligations légales

Il doit pouvoir conseiller sur les seuils de nomination, les obligations de désignation, et les formalités au greffe. Sa mission ne se limite pas à auditer, mais aussi à informer.

Réactivité et adaptation

Dans un univers aussi changeant que le BTP (inflation des coûts, pénurie de matériaux, aléas de chantiers), il est indispensable de pouvoir compter sur un commissaire aux comptes disponible et à l’écoute.

Réputation et références

Un bon indicateur reste le retour d’expérience d’autres entreprises du secteur. N’hésitez pas à demander des exemples de missions similaires menées avec succès.
L’enjeu : trouver un partenaire de confiance, technique et engagé, pour une collaboration solide sur plusieurs exercices.

Procédure de nomination d’un commissaire aux comptes

La nomination d’un commissaire aux comptes suit une procédure stricte.

Étapes clés

1. Décision en assemblée générale des associés ou décision statutaire
2. Rédaction du procès-verbal de nomination
3. Acceptation du mandat par le CAC
4. Publication dans un journal d’annonces légales
5. Dépôt du dossier au greffe du tribunal de commerce.

Durée du mandat

En règle générale, le mandat du commissaire aux comptes dure six exercices. Il peut être réduit à trois dans le cadre de la mission ALPE, prévue par la loi PACTE pour les petites entreprises.

Cas particuliers

La désignation d’un commissaire aux comptes peut aussi être imposée par un ou plusieurs associés représentant au moins un tiers du capital. Dès la création de
l’entreprise, si les statuts le prévoient, un CAC peut être nommé immédiatement.
Respecter cette procédure garantit la régularité juridique de la société et évite tout litige ultérieur sur la validation des comptes.

 

Avantages d’un commissaire aux comptes spécialisé BTP

Faire appel à un commissaire aux comptes spécialisé dans le BTP offre plusieurs bénéfices.

  • Maîtrise des enjeux sectoriels : chantiers, retenues, TVA, etc.
  • Renforcement du contrôle interne : recommandations utiles sur l’organisation financière
  • Crédibilité renforcée : les partenaires financiers sont plus enclins à faire confiance à une entreprise auditée par un expert du secteur.

Le CAC devient alors bien plus qu’un contrôleur légal : il est un allié stratégique pour anticiper les risques et soutenir la croissance.

Sécuriser son choix pour mieux bâtir l’avenir

Dans un secteur exigeant comme le BTP, choisir un commissaire aux comptes ne relève pas seulement d’une obligation réglementaire : c’est un véritable levier de sécurité et de performance. Un CAC compétent, maîtrisant les rouages des SARL et SAS, les seuils légaux, la loi PACTE et les particularités comptables du bâtiment, devient un partenaire clé.
En faisant appel à un cabinet comme Exentys, les dirigeants bénéficient d’une expertise sectorielle pointue et d’un accompagnement sur-mesure dans la désignation de leur commissaire aux comptes. Le bon choix influence la solidité financière, la conformité et la réputation de l’entreprise.
Alors, plutôt que de subir cette formalité, transformez-la en opportunité : nommez un commissaire aux comptes capable de comprendre vos enjeux et de sécuriser vos ambitions

 

FAQ : tout savoir sur la nomination d’un commissaire aux comptes dans le BTP ?

Quelles sont les sociétés concernées par la désignation d’un commissaire aux comptes ?

La désignation d’un commissaire aux comptes concerne principalement les SARL, SAS, SCA, SCS, EURL et SNC, dès lors que certaines conditions de taille ou de structure sont remplies. L’obligation de nommer un commissaire aux comptes s’applique aussi dans le cas de comptes consolidés, de subventions publiques importantes ou de filiales significatives.

Il existe également des obligations liées à des enjeux et contextes spécifiques : missions de commissariat aux comptes à la fusion, aux apports et à la transformation.

La loi PACTE a-t-elle modifié les obligations liées à la nomination des commissaires aux comptes ?

Oui, la loi n°2019-486 du 22 mai 2019, dite loi PACTE, a profondément réformé la nomination des commissaires aux comptes. Elle a relevé les seuils déclenchant
l’obligation de désignation d’un CAC et introduit la mission ALPE pour les petites entreprises.

Peut-on désigner plusieurs commissaires aux comptes dans une société ?

Oui, certaines entreprises peuvent nommer plusieurs commissaires aux comptes suppléants, notamment lorsqu’une mission de remplacement du commissaire est
prévue statutairement ou en cas de dépassement significatif des seuils. Ce cas se rencontre surtout dans les sociétés commerciales de grande taille.

La désignation d’un CAC est-elle obligatoire lors de la création d’entreprise ?

Dans certains cas, la création de la société peut s’accompagner d’une désignation immédiate. Cela concerne les entreprises qui dépassent dès leur démarrage les seuils de nomination, ou si cette obligation est prévue par les statuts dès l’exercice social suivant.
Cette nomination se fait alors via le centre de formalités des entreprises (CFE).

Comment se déroule une assemblée générale ordinaire pour la nomination d’un CAC ?

La générale ordinaire des associés doit être convoquée avec un ordre du jour précis. Les associés de la société doivent alors statuer sur les comptes et voter la désignation du commissaire aux comptes à la majorité prévue. Cette décision collective des associés est ensuite consignée dans un procès-verbal.

Quelles sont les formalités à accomplir après la désignation ?

Après la nomination d’un commissaire aux comptes, la société doit transmettre les informations au greffe du tribunal de commerce, avec un dossier complet. Ce processus inclut la publication dans un journal d’annonces légales, l’attestation d’acceptation et le formulaire adéquat. Il s’agit d’une formalité obligatoire encadrée notamment par le décret n°2019-514 du 24 mai 2019.

Un dirigeant d’entreprise peut-il choisir librement son commissaire aux comptes ?

Non. Le CAC doit être sélectionné parmi les personnes inscrites sur la liste officielle des commissaires aux comptes, tenues par la Compagnie nationale des CAC. Le dirigeant d’entreprise propose un nom, mais ce sont les associés représentant au moins un tiers du capital social qui valident cette proposition, selon les règles applicables.

Un commissaire aux comptes est-il utile pour les associations ou fondations ?

Oui, certaines associations et fondations doivent également nommer un commissaire aux comptes, notamment lorsqu’elles dépassent certains seuils financiers (comme 153 000 € de subventions publiques ou de dons). Cette obligation de désignation garantit la transparence et le bon usage des fonds.

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